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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 21:01

Depuis la galerie du dôme de la cathédrale Saint Isaac, les toits de Saint Pétersbourg offrent une vision inattendue de chantiers surmontés de grues. De grandes plages de verdure agrémentent le paysage en deçà de la Neva et de ses îles ou au pied de la cathédrale. Une fois redescendus, le cours fluctuant de la Moïka nous conduisit au pont des Baisers et à la Nouvelle Hollande, où la jonction de plusieurs canaux délimite une île, avant que nous allions embarquer sur le quai de la Neva, devant la place des Décembristes, pour une promenade en boucle sur le fleuve et la Fontanka. Incontestablement l'un des moyens les plus agréables d'appréhender la ville, n'était le haut-parleur criard de l'embarcation. Passer sous les ponts, longer les jardins et les palais, rejoindre l'embouchure de la Bolchaïa Neva dans le golfe de Finlande, y découvrir les chantiers navals, les grands vaisseaux amarrés et même deux sous-marins sagement rangés, contempler les remparts de la Forteresse Pierre et Paul : en une heure passée sous une alternance de nuages et de soleil, nous avions contourné le coeur de la ville.

Le Cavalier de Bronze sur la place des Décembristes tire son caractère romantique autant du rocher qui lui sert de socle, et que le cheval est censé venir d'escalader, que de la fougue du cheval ou de l'audace du cavalier. Se détachant sur la façade néo-classique du Sénat, il marque un puissant contraste par rapport à son environnement. 

Le Palais Ioussoupov vaut plus par le superbe décor de ses salons, de son escalier et de ses appartements que par la mise en scène de l'assassinat de Raspoutine. Dans le ravissant petit théâtre du palais, le concert de piano entièrement consacré à Chopin et le ballet, composé de cinq pièces en solo ou en duo, marquèrent une agréable soirée où le guide de la visite nous adressa un adieu en français. Le retour le soir le long de la Moïka aux eaux sombres, sous un ciel légèrement gris, était très romantique.

Le restaurant situé à côté de la maison natale de Nabokov : contraints de quitter la terrasse, mal protégée contre l'orage qui éclata, nous trouvâmes refuge à l'intérieur, dans un vaste appartement où, parmi d'autres clients, nous figurions les hôtes d'une habitation fantaisiste où la cuisine était presque aussi loufoque que le décor, et le service, assuré par des jeunes gens, aussi peu professionnel que possible, sans doute pour nous faire ressentir l'hospitalité décontractée d'une réception sans complexes.  

   

 

La Fontanka

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