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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 19:10

Il faudrait évoquer Jaipur, la plus attirante des trois grandes villes traversées, par sa vieille ville rose bien délimitée dans une enceinte, et ses faubourgs où fut aménagé un grand lac artificiel dans lequel une île héberge un palais d'été. C'est la seule de ces villes qui affiche un plan d'urbanisme et une architecture cohérents. Dans la vieille ville, construite au XVIIIème siècle, les larges avenues enserrent les quartiers aux rues étroites. A côté du somptueux City Palace, le curieux observatoire astronomique, - Jantar Mantar -, avec son cadran solaire, les rampes servant à l'observation des étoiles, les petits cadrans figurant les signes du zodiaque, retient l'attention, de même que l'étonnant Palais des Vents à la façade en arc de cercle, percée d'étroites ouvertures par lesquelles les femmes du harem pouvaient observer l'animation de la ville sans être vues.

Et Jaipur est construite à côté du fort d'Amber, lui-même au milieu d'un vaste système de fortifications à l'intérieur desquelles se situait l'ancienne capitale du Rajasthan, qui précéda Jaipur. Pour accéder à ce fort, nous avons profité de la montée à dos d'éléphant, bercés par le pas souple et régulier de l'animal, qui nous donna le temps d'admirer la vue de Jaipur aperçue dans la brume, derrière la gorge qui la sépare d'Amber. Au fond de cette gorge se trouve encore un lac, pourvu d'un palais construit au milieu. La forteresse comprend toute une série de cours et de bâtiments de styles hindou et moghol, les salles d'audiences publiques, le jardin des femmes, la fontaine, le gynécée... dans un agencement complexe, réparti sur plusieurs niveaux.

A Jaipur, le soir sur le parvis de l'hôtel, nous avons eu l'occasion d'observer la noce d'un riche jeune homme, assis dans une calèche, en costume blanc avec un chapeau aux parements rouges. Des musiciens en blanc avec des turbans rouges jouaient des cuivres, permettant à la foule des invités de danser sur un rythme endiablé, hommes et femmes séparés, éclairés par de lourds lampadaires portés sur l'épaule par des porteurs en uniforme. Le contraste était saisissant entre l'exubérance de la foule et la mine sombre du marié, que je vis ensuite, très grand et fort jeune homme, dans le hall de l'hôtel, puis montant l'escalier pour se diriger vers la chambre où sa promise l'attendait, accompagné d'un groupe d'invités. En Inde, même dans les milieux aisés, les mariages sont généralement arrangés.    

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