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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 17:06

Le deuxième jour, nous poursuivîmes vers l’est dans un terrain plus accidenté que la veille, longeant le Jebel Qater Amra. A proximité, nous vîmes un groupe de religieux effectuant une retraite dans le désert : de toute notre randonnée, ce sont les seuls voyageurs à pied que nous avons rencontrés, ce qui ne manqua pas de nous surprendre, la marche étant vraiment le mode de déplacement le plus adapté à l’imprégnation dans ce désert au relief très varié. Les courses en quatre-quatre, ou même à dos de cheval, ne peuvent laisser le temps de voir les changements de terrain progressivement, de les ressentir dans les jambes mêmes.

En fin de matinée nous entrâmes dans un passage entre les massifs rocheux, où nous amorçâmes une descente dans de la pierre avant de rejoindre un long rocher effilé qui, par différents phénomènes d’érosion, a formé un spectaculaire pont de pierre. Il s’agit du pont Umm Frouth, dont le haut s’élève à une dizaine de mètres. Lorsque j’émis le souhait de monter sur ce pont, notre guide Salem proposa immédiatement de me montrer le bon itinéraire et grimpa devant moi avec beaucoup de souplesse.

Notre déjeuner eut lieu à quelques centaines de mètres de ce pont et, en début d’après-midi, nous repartîmes vers l’est, en direction du Jebel Burdah à côté duquel notre second bivouac devait avoir lieu. Avant d’y arriver, nous abordâmes encore un long rocher dont l’extrémité ressemble à une tête de lézard, avec une large perforation arrondie figurant l’œil.

Le matin du troisième jour, en longeant le jebel Burdah, nous aperçûmes l’arche de Burdah, autre grand pont naturel, en altitude. Dans ce même massif, les Nabatéens avaient construit un barrage en pierre, qui existe toujours et retient un petit lac dans une anfractuosité de la falaise. Puis nous remontâmes vers le nord, en direction du Jebel Moharrag, par un terrain plus dégagé, où s’élèvent des dunes.

L’après-midi, je profitai du dromadaire pour cheminer quelques instants sur son dos, au rythme de son pas régulier. C’est alors qu’un vent assez fort se leva, entrainant le sable et emportant ma casquette, que D. rattrapa heureusement. Ce début de tempête obligea Mettleg et Salem à modifier leurs plans pour le bivouac. Ils nous menèrent vers un très beau site en forme d’amphithéâtre, dans une belle roche rouge, avec une dune qui le précédait. Des cavités creusées dans la roche nous offraient des possibilités de nous abriter du vent. Nous montâmes notre tente dans l’une d’elle, située en balcon dans la paroi, et, dès le début de la soirée, le vent tomba, laissant la place à un froid pénétrant.

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