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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 15:31

Un décor sauvage : la mer, une plage de galets, une vieille maison. Les quatre personnages sortent de l’eau. Le père et Martin vont placer les filets. Le père revient d’un voyage en Suisse ; c’est un écrivain célèbre. Martin est médecin. Karin est malade mentale. Mino a dix-sept ans ; il étudie. Dîner à l’extérieur ; le père a rapporté des cadeaux décevants. A la fin du repas, les trois autres jouent une pièce écrite par Mino, devant le père. Sous-titre : le Tombeau des illusions. La reine de Castille est morte à treize ans ; elle propose au chevalier de la suivre dans l’éternité. Celui-ci a peur ; il préfère adapter son aventure pour en faire une œuvre d’art.

La nuit : le père met la dernière main à son roman. Très tôt Karin est réveillée par le chant d’un oiseau, elle rejoint son père. Celui-ci sort relever les filets avec Mino. Karin lit le journal de son père : elle apprend que sa maladie est incurable et qu’elle constitue une source d’inspiration pour son père. Le père et Martin partent en mer. Karin dévoile ses obsessions à Mino : elle passe au travers des murs, entre dans une grande pièce où de nombreuses personnes parlent en attendant un dieu. Plus tard la pluie commence à tomber et Karin se réfugie dans un vieux bateau échoué. Mino la retrouve ; elle lui demande de l’aider. Il passe la nuit avec elle à l’intérieur du bateau. Au matin, le père et Martin les trouvent. Une ambulance doit venir chercher Karin et Martin. Karin se retrouve dans la pièce du haut : de nouveau elle entend les voix qui lui enjoignent d’obéir. Soudain la porte s’ouvre, Karin est effrayée, puis elle a une crise. Martin lui fait une piqûre. Elle a vu Dieu sortir par la porte ouverte sous la forme d’une araignée qui avait tenté en vain de pénétrer en elle. L’ambulance l’emmène. Le père révèle à Mino que, pour lui, l’amour est une preuve de l’existence de Dieu, et peut-être Dieu lui-même. Enfin le père a parlé à Mino !

L’interrogation sur la connaissance, sur Dieu, sur la religion hante les personnages. Traverser le miroir : briser le mur de l’incommunicabilité, parvenir à une meilleure connaissance. Et pourtant, les illusions demeurent, l’incertitude également. L’amour est un prétexte et nul n’abuse que soi-même.

« Lorsque la présence de la religion dans mon existence s’est totalement dissipée, la vie est du même coup devenue terriblement plus facile à vivre… Lorsque la superstructure religieuse qui pesait sur moi s’est écroulée et s’est dissipée, les blocages qui entravaient mon écriture se sont également évanouis. Dieu n’a jamais parlé, puisqu’il n’existe pas. »  

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